Il y a beaucoup de choses dans cet épisode, beaucoup de moments marquants, beaucoup d'instants importants qui continuent d'explorer la complexité de nos personnages tout en les faisant évoluer.

• Nate est en retrait, il l'est depuis un certain temps en fait, depuis que l'intrigue entre Brenda et Billy s'est développée. Ce n'est pas la storyline que j'ai le plus aimée dans la série mais comme le dit Koss, cet épisode permet de mieux comprendre Brenda. Ce qui lui arrive est finalement relativement classique : les conséquences du sacrifice et l'amour éperdu envers l'objet du sacrifice. Les scènes dans le style série policière sortent un peu de l'univers de la série à mon goût mais la tension est bien maîtrisée et les moments entre Nate et Brenda confirment une fois de plus leur problème d'engagement l'un envers l'autre (mais aussi leur amour).
• Pour la première fois de la série (chronologiquement), Ruth m'a touchée. Ses scènes font écho à l'histoire de David et elle n'est plus isolée comme elle a pu l'être durant les quelques épisodes précédents. Ce qui me vient en tête quand je vois Ruth, c'est cette jeune fille innocente qui essaie juste de bien faire. Le coming-out de David est l'une des premières fois de la série (même la première fois ?) où les personnages se parlent franchement.

You don't revolt me! I don't choose which part of you I love, like some kind of chicken! It was just so much easier when you were little and you would tell me everything. And when you were upset, I could always fix it. I don't know how to take care of you anymore. — Ruth

Et juste parce que la différence entre Nate et le reste de la famille est toujours présente :

You and dad, no one talked about anything. None of us are like that, except Nate and that's just because he has no other way to distinguish himself. — David

• Avant de revenir à David, j'aimerais parler de Claire qui m'a également touchée. La scène chez le psychologue est vraiment représentative de ce qu'est Claire, des doutes qu'elle a, de la pudeur qu'elle dégage mais de cette force sous-estimée qu'elle porte en elle. Le déchirement entre son passé et l'environnement dans lequel elle a grandi et sa propre personnalité et ses envies. Lauren Ambrose joue vraiment très bien, tout particulièrement dans le jeu de regard.

Claire: But I understand, you know? Feeling like you've got this shadow over you all the time. 

Gary: What's your shadow?

Claire: Death, I guess. Death and silence. 

Un dialogue qui m'a tout particulièrement touchée :

Claire: So, what can I do? 

Gary: Try not to make yourself invisible. 

Claire: This isn't about me. 

Gary: That's not a very good start, is it? 

• Mais s'il y a bien un personnage bouleversant, c'est David. Ce n'était pas un personnage qui m'avait touchée à ce moment-là de la série la première fois que je l'ai visionnée. J'étais sensible à sa douleur, à son chemin, à ses doutes et questionnements mais ce n'est que bien plus tard que j'ai appris à l'aimer et à m'attacher à lui. Aujourd'hui, c'est celui auquel je m'identifie le plus. Parce que la première fois, David était pour moi était l'homosexuel qui souffre de l'être et qui cherche à s'accepter. Mais si on regarde le personnage et que l'on remplace l'homosexualité par autre chose, le fond reste le même. Je le ressens parce que je me retrouve en lui d'une manière inédite alors que ça n'a rien à voir avec ma sexualité. C'est là que l'on peut se rendre compte de la qualité d'écriture des personnages. Bien sûr, son histoire à lui concerne l'acceptation de sa sexualité et c'est un épisode charnière qui le fait autant avancer que reculer. Mais l'un dans l'autre, c'est surtout l'histoire de quelqu'un qui souffre de ne pas s'aimer.

Stop, stop. Please, God, help me. Take this pain away, please. Fill this loneliness with your love. Help me, God. Please help me. — David

Toutes les intrigues en cours trouvent une fin ou avancent de manière considérable, préparant le final ou peut-être est-ce le final... La vie avance, les personnages aussi, quoi qu'ils disent, fassent et veulent. Un très bon épisode.

Who gives a fuck what these people think? Everyone's too obsessed with what people think about them to think about anyone else. — Claire

Update 2025 : au lieu de me concentrer sur le côté un peu bizarre suspense/thriller de Billy, j'appréhende la situation du côté de Brenda et de ce qu'elle ressent et ça fait quand même sens. J'aime quand même sa relation avec Nate, l'écriture met l'accent sur la communication (en ce qu'elle est difficile, même si elle existe et quand elle existe) et l'honnêteté des deux. La performance de Frances Conroy m'épate à chaque épisode. La pudeur, l'innocence, la force qu'elle est capable de transmettre sont incroyables (la scène du repas avec David est ordinaire mais bon Dieu qu'elle est réaliste), et aussi l'humilité que Ruth a de (re)commencer ou de continuer en partant de là où elle est, en acceptant complètement sa situation. Claire est impressionnante également, je l'avais dit plus haut mais sa scène chez le psy (la deuxième) m'a mis un sacré coup. Et le chemin de David pour s'accepter et s'aimer est si douloureux mais on peut tant s'y identifier. Car si sa conversation avec Ruth est super belle et marque le début de quelque chose de nouveau + sa force de caractère devant Rico, le fait qu'il se déteste, c'est ça qui lui fait le plus de mal et on pourrait penser que tout va aller mieux mais non, pas encore. Je pense que la solitude des personnages (David, Claire, Ruth) est vraiment une thématique de l'épisode et c'est super touchant, mais il y a aussi tout ce thème récurrent des choses non-dites et à quel point ça a un impact dans une famille (en tout cas, pour ce revisionnage ça me frappe et me questionne franchement sur ma vie), même si c'est par pudeur et non sévérité. Nate et Brenda sont donc un peu à part dans ce sens là. Bref, c'est pour ça que j'aime SFU <3, j'apprendrai encore des choses sur moi dans 30 ans.

Claire : But I understand, you know? Feeling like you've got this shadow over you all the time.

Gary : What's your shadow?

Claire : Umm... Death, I guess. Death and silence. Is that crazy?

Gary : What's the silence?

Claire : I don't know, it's like sadness, or... Fear, maybe. It's like, you know, everybody's so scared that they're gonna say the wrong thing. 'Cause, like, you know, when you bury someone, it's the most sensitive time in a person's life. So, it's like my family, they're just so careful. It's like they almost become invisible.

Bon alors j'ai envie de mettre 16 mais je ne suis pas inspiré quant à un avis donc voilà je suis à 100.

Assurément le plus bel épisode de la saison puisqu'il m'a permis d'enfin comprendre ce qu'était Brenda. Brenda que j'ai viscéralement haie de tout mon être pendant toute la saison a fini par me faire ressentir de la sympathie pour elle. Et vu le niveau d’où elle partait, je peux vous dire que c'était très loin d’être gagné.

Rien que pour cela, je tire un joli coup de mon chapeau imaginaire à la série.

Excellent épisode qui passe un cap au niveau de l'intensité. La progréssion des personnages est excellente, L'histoire avec Billy est formidablement bien joué, pleine de tension, un vrai thriller.

Aucun personnage n'est en reste. Chacun évolue. Un véritable aboutissement pour reprendre les mots de dewey.

SFU ne pouvait pas faire mieux comme relance après un mauvais épisode à végas.

Pour moi, cet épisode est l'aboutissement de la saison 1. Il conclue presque plus cette dernière que le prochain par ailleurs, qui lui, poe plutôt les bases de la saison suivante tout en mettant par sa scène finale un point définitif sur le début de la série.

Toutes les intrigues principales, nottament Billy et David, progressent de façon significative et sont très prenantes.

Un épisode très réussi

Très bon épisode, très prenant. Grâce en partie à la trame de David, je trouve, qui est bien traitée et vraiment bouleversante.

Bien flippant le Billy.

Les questionnements de David sont très bien traités alors que ça aurait pu donner quelque chose d'assez cliché.